Au Soudan du Sud, c'est une nouvelle escalade vers un possible retour de la guerre civile. Mercredi 26 mars dans la soirée, le premier vice-président Riek Machar a été placé en résidence surveillée par les forces de sécurité sud-soudanaises, a annoncé son porte-parole. Les conditions exactes de cette détention et son implication pour la survie de l’accord de paix signé en 2018 ne sont pas claires. Mais le pays n’a semble-t-il jamais été si proche d’un retour du conflit. L’ONU appelle à la retenue et au respect de l’accord de paix.
Les tensions s’intensifient au Soudan du Sud après la lourde défaite de l'armée gouvernementale dans la ville de Nasir, tombée aux mains de la White Army, une milice Nuer proche de l’opposition. Le commandant des forces loyalistes, encerclé par les combattants rebelles, restait bloqué sur place jeudi soir, malgré une première évacuation de soldats réalisée par l’ONU.
Les tensions demeurent vives dans la région du Haut-Nil, au nord-est du Soudan du Sud, avec des affrontements qui continuent de marquer la situation cette semaine. L’armée sud-soudanaise a intensifié les combats, bombardant des positions de l’opposition ainsi que des lieux de mobilisation de la White Army, une milice communautaire qui soutient le vice-président et opposant, Riek Machar. La ville de Nasir a été particulièrement touchée, avec des combats violents qui ont éclaté mi-février, exacerbant encore la crise actuelle.