En quittant la CEDEAO pour fonder l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger redessinent les équilibres régionaux. Derrière la volonté de souveraineté, une fragilité sécuritaire persistante et un isolement diplomatique croissant.
Le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu dimanche sur le terrain pour une visite hautement symbolique. Le président de la transition a choisi le camp Thomas Sankara, siège du Centre national d'entraînement Commando, à Pô, pour adresser un message fort aux forces armées du Centre-Sud, dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques jihadistes.
Le Burkina Faso s’apprête à inaugurer ce samedi 17 mai 2025 un nouveau lieu emblématique dédié à la mémoire de Thomas Sankara, figure majeure de la révolution burkinabè. Situé à Ouagadougou, ce musée s’inscrit dans un projet plus vaste qui comprend également un mausolée, une tour monumentale et un amphithéâtre.
OUAGADOUGOU — Abdul Aziz Congo, demi-frère du Mogho Naaba, figure centrale de la chefferie traditionnelle mossi au Burkina Faso, aurait été enlevé ce mercredi 30 avril 2025 dans la capitale. Selon des témoins, des individus en tenue, se présentant comme membres des forces de sécurité, l'ont interpellé alors qu’il faisait ses courses dans son quartier.
Dans un communiqué lu dimanche 6 avril dans soirée à la télévision malienne, les trois pays membres de l'AES (Alliance des États du Sahel), le Mali, le Niger et le Burkina Faso, annoncent rappeler leurs ambassadeurs accrédités en Algérie. Une décision prise après la destruction d'un drone de l'armée malienne par Alger dans la nuit du 31 mars au 1er avril. « Un acte d'hostilité du régime algérien », selon le communiqué de l'AES. Selon Alger, le drone en question avait pénétré dans le territoire algérien, ce que conteste Bamako. L'armée malienne avait elle assuré que le drone n'était pas entré sur le territoire algérien.
Le Burkina Faso a un nouveau Premier ministre. Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien ministre de la Communication, a été nommé samedi 7 décembre par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir, selon un décret diffusé à la télévision nationale. Cette décision intervient au lendemain du limogeage d'Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla et de la dissolution du gouvernement, sans explication officielle.
Le gouvernement d'Ibrahim Traoré au Burkina Faso est confronté à une nouvelle vague de critiques pour avoir ordonné l’envoi de plusieurs magistrats sur le front militaire contre les groupes armés. Après les activistes de la société civile, les personnalités politiques et les journalistes, c’est désormais au tour du corps judiciaire de faire les frais de cette politique.
La situation au Burkina Faso reste confuse depuis l'attaque de Mansila, survenue mardi 11 juin, au cours de laquelle plus d'une centaine de soldats burkinabè ont été tués et certains capturés par les jihadistes du Jnim (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda). En réponse à ce massacre, qui n'a fait l'objet d'aucune déclaration officielle des autorités de transition, un mouvement de grogne a émergé au sein de l'armée. Mercredi dernier, un obus a été tiré sur le siège de la télévision nationale, sans que l'origine de ce tir ne soit déterminée.
Dans une décision inattendue, le ministère burkinabè des Affaires étrangères a annoncé l'expulsion de trois diplomates français du territoire du Burkina Faso, les déclarant persona non grata pour des "activités subversives". Cette mesure a été communiquée dans une lettre datée du 16 avril 2024, adressée à l'ambassade de France à Ouagadougou, enjoignant les personnes concernées à quitter le pays dans les 48 heures suivant la réception de la notification.