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mercredi, juillet 9, 2025

Entretien exclusif : Mbadinga Itsouhou, un homme de conviction 

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Aïssatou Faye-Johnson
Aïssatou Faye-Johnson
Correspondante au Sénégal

Élections législatives au Congo : le retour aux sources

À 58 ans, Mbadinga Itsouhou est un homme accompli. Marié depuis bientôt 30 ans à une Congolaise, père de 4 enfants, directeur général d’un grand groupe avec plus de 2000 salariés, présents dans une dizaine de pays du continent et membre très actif du Lions Club ; plus précisément du district 402 B1. Aujourd’hui, bien qu’ayant une vie familiale, professionnelle et associative épanouie, Mbadinga Itsouhou sent l’envie de faire davantage non pas pour lui, mais pour son pays, le Congo. Rencontre avec cet homme de conviction à qui il importe de participer à la vie politique de Pointe Noire.

Les élections législatives auront lieu au Congo en juillet prochain afin de renouveler pour cinq ans les 151 membres de l’Assemblée nationale et veiller à la solidité du corps électoral pour les élections sénatoriales de 2023. Mbadinga Itsouhou, candidat à ce scrutin à la volonté de décrocher un mandat de représentant local et rallier les quelques 8 députés de son Parti politique, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation de l’opposition dite « républicaine ». Et ce parti politique, il le connait plus que bien. 

En 1985, il intègre l’équipe de Lissouba. « J’ai contribué à la création du programme électoral du président » puis « j’ai été le premier secrétaire de l’Union de la jeunesse socialiste Congolaise (UJSC) en Algérie entre 1987 à 1990, puis en France jusqu’en 1994. » Il n’avait que 27 ans à l’époque et achevait en parallèle sa thèse en Sciences économique à l’Université d’Assas. Les mots de son mentor, Pascal Lissouba, il s’en souvient comme si c’était hier : « Avec humilité mais passion, visons l’excellence dans le service. Lissouba, c’était une attitude, une vision et ses idées ne sont pas mortes, elles vivent en moi ! »

LISSOUBA, C’ÉTAIT UNE ATTITUDE, UNE VISION ET SES IDÉES NE SONT PAS MORTES, ELLES VIVENT EN MOI !

Mbadinga Itsouhou, candidat UPADS aux élections législatives et locales

Loin des manigances et jeux d’influence politique pour accroitre les places des barons du pouvoir, les ambitions de Mbadinga Itsouhou sont simples et saines. « Après presque trois décennies dédiées au monde des Affaires, à la gestion des projets, à la gestion de l’humain pour Altrad. Il est venu le temps, qu’à une échelle locale, celle de ma ville d’origine Pointe-Noire, j’apporte mon expertise afin de contribuer ensemble à construire l’avenir de notre territoire, notamment via trois axes majeurs : santé, infrastructures, éducation. » Mbadinga Itsouhou a à cœur de participer à l’agora-citoyenne. Détecter au niveau local les besoins, responsabiliser les populations aux bonnes pratiques, faire remonter les informations à l’Assemblée nationale puis mettre en place des actions concrètes sur le terrain. « Je serai le haut-parleur des populations ». En effet, beaucoup d’actions restent à mener. Derrière ses lunettes, il explique avec sagesse : « ce que les Congolais veulent, c’est de pouvoir travailler avec un emploi qui leur permette de faire vivre leur famille et c’est de ne pas devoir craindre de tout perdre simplement parce qu’ils tombent malades. Ce qu’ils désirent, c’est que leurs adolescents aient accès à une bonne éducation qui les prépare à cette nouvelle économie et qu’ils puissent étudier à la Faculté. Ce que les Congolais veulent, c’est la sécurité face au banditisme florissant. Et après une vie entière de dur labeur, pouvoir profiter de leur retraite dans la dignité. » En effet, la part des ménages qui luttent pour satisfaire leurs besoins alimentaires est en recul mais la proportion de ménages qui possèdent des actifs (téléphone mobile, téléviseur, meubles, outils) est loin d’être générale. Lors des dernières élections en 2017, l’UPADS n’avait pu investir que 43 candidats contre ceux du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) qui avait « presque fait le plein » ; la faute à la hausse exorbitante de la caution qui était passée de 100 000 franc CFA à 1 500 000 (2 800 euros). Cette année, après une pandémie, un taux de pauvreté très élevé, la colère des Congolais face aux coupures récurrentes de courant, et une gestion des projets calamiteuse, le peuple congolais devient de plus en plus regardant et critique vis-à-vis des élus du PCT et un rééquilibrage des sièges à l’Assemblée nationale, dans les conseils départementaux et municipaux est possible.

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