Au Mali, le délibéré très attendu dans l’affaire impliquant l’ex-Premier ministre Moussa Mara est tombé ce lundi 27 octobre. Moussa Mara a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 francs CFA (760 euros). Il devra également verser un franc symbolique à l’État malien, partie civile dans ce dossier. Les avocats de l’ancien Premier ministre ont annoncé qu’ils feraient appel de cette décision.
Moussa Mara était poursuivi pour « atteinte à la crédibilité de l’État » et « opposition à l’autorité légitime », en lien avec des messages qu’il avait publiés sur les réseaux sociaux le 4 juillet dernier. Dans ces messages, il exprimait son soutien aux détenus d’opinion, qu’il visitait régulièrement, et concluait : « aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidemment par apparaître ! »
Arrêté et placé en détention préventive le 1er août, l’ancien chef de gouvernement a été décrit par les témoins comme « impassible » et « serein » lors du rendu du jugement. Les juges du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité de Bamako n’ont pas suivi entièrement les réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine de deux ans de prison ferme.
Lors du procès fin septembre, son avocat, Maître Mountaga Tall, avait plaidé « la sagesse de la cour » pour atténuer la sanction. Ce lundi, il a confirmé que Moussa Mara interjette appel de sa condamnation.
