Mi-août, les autorités maliennes ont annoncé avoir déjoué une « tentative de déstabilisation des institutions de la République ». Dans ce cadre, plusieurs dizaines de militaires, dont deux généraux, ont été interpellés. Parmi les personnes arrêtées figure un ressortissant français, présenté par Bamako comme l’un des instigateurs présumés de l’opération.
Paris rejette catégoriquement ces accusations et exprime sa vive préoccupation quant au sort de ce diplomate, détenu depuis plus de deux semaines dans un lieu tenu secret par les services de renseignement maliens. Selon les autorités françaises, il s’agit du deuxième secrétaire de l’ambassade de France à Bamako, et sa détention serait « illégale et injustifiée » au regard de son statut diplomatique.
Malgré les discussions engagées entre les deux parties, les négociations en vue de sa libération peinent à progresser. De leur côté, les autorités maliennes poursuivent leurs investigations et auraient procédé à de nouvelles arrestations, portant à près d’une soixantaine le nombre total de personnes détenues dans ce dossier, dont deux hauts gradés de l’armée nationale.
Cette affaire suscite des tensions croissantes entre Bamako et Paris. La situation inquiète également la communauté diplomatique en poste au Mali, où des consignes de prudence renforcées ont été diffusées par les services consulaires français.
