Au Mali, Moussa Mara, ancien Premier ministre, a regagné son domicile ce jeudi 31 juillet dans la soirée, à l’issue d’une longue journée d’audition. Il s’était présenté à 10 heures du matin, heure locale, au pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité, suite à une seconde convocation judiciaire en deux semaines.
Cette nouvelle audition s’est soldée comme la précédente : aucune charge n’a été retenue contre lui. Moussa Mara a passé plus de sept heures et demie dans les locaux du pôle, interrogé en détail par la brigade d’investigation. Il n’a pas été présenté au procureur.
En cause, un message publié début juillet sur les réseaux sociaux, dans lequel il affirmait vouloir « se battre par tous les moyens » pour que « le soleil succède à la nuit ». Des propos jugés sensibles dans le contexte politique actuel.
« Il a répondu aux mêmes questions, devant une juridiction différente, avec les mêmes explications », commente un proche. La première audition, il y a deux semaines, avait déjà mobilisé deux journées entières devant un tribunal de grande instance, sans qu’aucune suite judiciaire n’ait été donnée.
Aucune nouvelle convocation ne lui a été signifiée à ce jour. « Il reste néanmoins à la disposition de la justice », indique son entourage.
Moussa Mara fait partie des rares figures politiques encore critiques à l’égard des autorités de Transition, et s’exprime régulièrement sur les réseaux sociaux avec une prudence calculée. Le 21 juillet, quelques jours après sa première convocation, il avait été empêché de quitter le territoire sans qu’aucune décision officielle ne lui soit communiquée. Son avocat avait alors dénoncé une « violation manifeste de ses droits fondamentaux ». À ce jour, aucune justification ne lui a été fournie.
