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mercredi, juillet 9, 2025

Côte d’Ivoire : le PDCI-RDA mobilise à Abidjan pour exiger la réintégration de Tidjane Thiam sur la liste électorale

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Aïssatou Faye-Johnson
Aïssatou Faye-Johnson
Correspondante au Sénégal

À Abidjan, la commune huppée de Cocody a été le théâtre d’une mobilisation d’envergure ce samedi matin. Plusieurs milliers de militants du PDCI-RDA sont descendus dans la rue pour réclamer la réintégration de leur leader, Tidjane Thiam, radié de la liste électorale, ainsi que pour exiger des réformes du processus électoral.

Pour les sympathisants du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, cette marche est un signal fort adressé au pouvoir en place. Elle traduit non seulement leur défiance à l’égard d’un système électoral jugé inéquitable, mais aussi leur indignation face à la mise à l’écart de celui qu’ils considèrent comme un candidat crédible et légitime pour la présidentielle de 2025.

Tidjane Thiam, qui se trouve à l’étranger depuis plusieurs mois, évoque des raisons de sécurité. Malgré cette absence, sa candidature cristallise les espoirs de nombreux militants, qui ont remis une lettre à la Commission électorale indépendante (CEI) exigeant sa réintégration.

« Nous dénonçons avec force la radiation arbitraire et injustifiée du président Tidjane Thiam, candidat sérieux et légitime à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2025, ainsi que des autres leaders majeurs de l’opposition. Nous considérons ces radiations et/ou non-inscriptions sur la liste électorale comme des manœuvres dolosives pour éliminer des adversaires politiques importants au moyen d’artifices juridiques inopérants », a déclaré Sylvestre Emmou, secrétaire exécutif du parti.

Le PDCI-RDA appelle également à une révision en profondeur de la liste électorale et à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif pour garantir des élections crédibles.

Le parti au pouvoir, le RHDP, dénonce pour sa part une stratégie d’obstruction. Son porte-parole, Kobénan Kouassi Adjoumani, a accusé l’opposition de vouloir retarder le scrutin en invoquant des « manœuvres dilatoires », estimant que son objectif réel serait d’empêcher la tenue de l’élection dans les délais constitutionnels afin d’exiger une transition.

À un peu plus d’un an de la présidentielle, la tension monte dans le paysage politique ivoirien, avec des lignes de fracture de plus en plus visibles entre pouvoir et opposition.

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