Le conflit qui ravage la bande de Gaza a déjà causé la mort de près de 54 000 personnes, selon les dernières données fournies par le ministère de la Santé palestinien. Chaque jour, près d’une centaine de morts supplémentaires s’ajoutent à ce bilan dramatique, alors que les bombardements israéliens frappent sans relâche des zones densément peuplées.
Parallèlement aux pertes humaines, la population fait face à une autre menace tout aussi dévastatrice : la famine. Privés de vivres, d’eau potable et d’accès aux soins, les habitants survivent avec ce qu’ils peuvent trouver. Dans les marchés de Gaza, les rares denrées encore disponibles sont devenues inabordables. Certains tentent de nourrir leurs enfants avec un simple verre d’eau mélangé à une cuillère de fécule de maïs.
Une mère de famille raconte avoir trouvé de la farine de blé infestée d’insectes à plus de 40 euros le kilo. « Inaccessible », dit-elle. Dans le nord de Gaza, les habitants entendent des rumeurs d’arrivée d’aide humanitaire dans le sud, mais ne voient rien venir. L’espoir reste leur seul refuge.
Une aide minimale, dictée par la pression internationale
Après plus de deux mois de blocus complet, Israël a finalement autorisé l’entrée d’une quantité limitée d’aide humanitaire à Gaza. Une décision motivée non pas par des considérations humanitaires, mais sous la pression diplomatique. Le Premier ministre israélien a reconnu que certains de ses alliés pourraient cesser de soutenir la guerre si des images de famine massive étaient diffusées dans les médias internationaux.
Ce contexte tendu a conduit Benyamin Netanyahu à s’adresser directement aux dirigeants de plusieurs pays occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni et le Canada, critiquant ouvertement leurs appels à un cessez-le-feu et à la création d’un État palestinien. Utilisant une rhétorique offensive, il assimile les slogans de soutien à la Palestine à des appels à la destruction d’Israël, accusant ses détracteurs de se ranger du « mauvais côté de l’histoire ».
Une guerre sans fin ?
Face aux critiques internationales croissantes et à une population civile à bout de souffle, la posture du gouvernement israélien demeure inflexible. Accusé de prolonger le conflit pour des raisons politiques internes, le Premier ministre israélien cherche à retourner les accusations contre ses détracteurs, dénonçant une prétendue hypocrisie des puissances occidentales.
Pendant ce temps, à Gaza, les bombes continuent de tomber, les enfants continuent de mourir, et les familles attendent. Une aide dérisoire ne saurait suffire à panser les plaies d’un peuple pris au piège d’une guerre dont il paie, chaque jour, le prix le plus lourd.


