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vendredi, juin 20, 2025

Litige maritime tranché : la Guinée équatoriale l’emporte face au Gabon à la CIJ

Une victoire stratégique autour d’îlots aux promesses énergétiques non confirmées

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Priscilla Wolmer
Priscilla Wolmerhttp://www.54etats.com
FONDATRICE ET DIRECTRICE DU MÉDIA 54 ÉTATS

La Cour internationale de justice (CIJ) a tranché, ce 19 mai 2025, en faveur de la Guinée équatoriale dans un différend frontalier vieux de plusieurs décennies avec le Gabon, concernant trois îlots stratégiques situés dans des eaux potentiellement riches en hydrocarbures.

Depuis le début des années 1970, la Guinée équatoriale et le Gabon revendiquaient la souveraineté sur l’île de Mbanié, d’une trentaine d’hectares, ainsi que sur deux îlots voisins, Cocotiers et Conga. Ces terres, bien que modestes en superficie, revêtent une importance géopolitique considérable en raison de leur position stratégique dans une zone maritime suspectée de receler des réserves de pétrole, de gaz naturel et de ressources halieutiques.

Les deux pays avançaient des titres historiques pour appuyer leurs revendications. Le Gabon se fondait sur une convention dont la validité a été remise en question. La CIJ a jugé ce document sans valeur légale, privilégiant à la place le traité signé en 1900 entre la France et l’Espagne, alors puissances coloniales des deux pays, comme base juridique légitime pour la délimitation des frontières.

En conséquence, la Cour a attribué à la Guinée équatoriale la souveraineté sur la zone maritime englobant ces îlots, réduisant l’accès aux eaux territoriales pour le Gabon. Toutefois, la Cour n’a pas explicitement désigné à qui revient chaque île, préférant se concentrer sur la délimitation des frontières maritimes, comme les deux États l’avaient conjointement demandé.

Les deux gouvernements ont réaffirmé leur engagement à respecter la décision de la CIJ, soulignant leur volonté de préserver la stabilité régionale.

L’enjeu énergétique derrière le différend frontalier

La région concernée n’a pas encore fait l’objet d’une exploration pétrolière intensive. Les analyses géologiques suggèrent la présence de gisements sous-marins, mais l’absence de forages confirmés empêche pour l’instant de chiffrer les réserves. Néanmoins, la localisation des îlots à proximité d’autres zones productrices alimente les espoirs — et les convoitises.

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