Paris, 19-21 mai 2025 – L’édition 2025 de la Semaine africaine de l’UNESCO s’annonce comme un moment fort de diplomatie culturelle et de plaidoyer pour le continent. Placée sous le thème « Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain par le biais de la culture, de l’éducation et des sciences », elle mobilise délégations, experts, artistes et acteurs de la diaspora autour d’un programme ambitieux, résolument tourné vers la justice historique et l’innovation.
Une mobilisation internationale autour du patrimoine africain
À l’heure où les débats sur la restitution des biens culturels, la décolonisation des savoirs et la valorisation du patrimoine immatériel africain occupent une place croissante sur la scène mondiale, l’UNESCO et son Groupe Afrique font le choix d’une programmation riche, vivante et hautement symbolique. Pendant trois jours, conférences, expositions, projections de films, gala et performances artistiques feront vibrer le siège parisien de l’institution.
Une ouverture sous le signe de la reconnaissance
Le 19 mai, la cérémonie d’ouverture sera marquée par les interventions de haut niveau, notamment celle du Directeur général adjoint de l’UNESCO, M. Xing Qu, et de la Première dame du Zimbabwe, S.E. Dr Auxillia Mnangagwa, très engagée dans la promotion du patrimoine culturel africain. Des figures diplomatiques et académiques comme le professeur Khaled El-Enany (Égypte), le diplomate Samir Addahre (Maroc), ou encore Sir Lorenzo Llewellyn Witherspoon (Libéria) viendront enrichir les échanges.
Culture, éducation, sciences : les trois piliers d’une nouvelle gouvernance du patrimoine
Trois grandes tables rondes rythmeront la première journée. La première, dédiée à la restitution par la culture, réunira des représentants de l’UNESCO, du CNRS, mais aussi des diplomates venus d’Azerbaïdjan, du Chili et du Kenya. La seconde portera sur le rôle central de l’éducation dans la restauration et la transmission du patrimoine. Enfin, la troisième table ronde explorera les opportunités offertes par la diplomatie scientifique, avec des intervenants du Maroc, de la Tanzanie, de la Côte d’Ivoire et de la République démocratique du Congo.
Une célébration du génie créatif africain
L’événement ne se limite pas aux débats. Le public découvrira une exposition exceptionnelle retraçant l’histoire des restitutions réussies, les figures fondatrices des luttes patrimoniales, les sculptures emblématiques et l’évolution des textiles africains. Une série de projections cinématographiques – dont Dahomey de Mati Diop, Tanzania: The Royal Tour, ou encore Ankara: l’héritage des Nanas Benz – permettra de valoriser les récits africains sous le prisme des images.
La diaspora à l’honneur
La sixième région du continent, la diaspora africaine, sera également célébrée dans le cadre du gala de clôture, la Nuit des expressions culturelles, prévue le 21 mai. Danses traditionnelles, gastronomie, performances musicales et hommage à la diversité des identités africaines rythmeront cette soirée.
Un appel à un multilatéralisme plus équitable
En toile de fond, la Semaine africaine 2025 réaffirme un message fort : le temps est venu pour que le système multilatéral reconnaisse pleinement la contribution du continent africain à la culture, à la science et à l’héritage de l’humanité. Restituer, c’est réparer. Restaurer, c’est transmettre. Valoriser, c’est construire l’avenir.
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Dates : 19 – 21 mai 2025
Lieu : Siège de l’UNESCO, Paris
Organisateurs : Groupe Afrique, UNESCO
