Après un premier trimestre difficile pour Tesla, Elon Musk annonce qu’il va réduire son implication dans les affaires gouvernementales américaines. Le milliardaire affirme vouloir se concentrer pleinement sur ses activités industrielles, alors que son engagement politique a suscité critiques et tensions.
Elon Musk a annoncé mardi 22 avril qu’il allait fortement réduire son implication dans la commission fédérale pour l’efficacité gouvernementale, un organe créé pour rationaliser les dépenses publiques. À partir de mai, le patron de Tesla prévoit de se consacrer davantage à son entreprise phare, spécialisée dans les véhicules électriques, qui traverse une période délicate.
« Probablement à partir du mois prochain, le temps que je vais allouer à cette commission va baisser de manière très importante », a déclaré Musk lors d’une audioconférence avec des analystes. Il a souligné que le « travail crucial » de cette commission est désormais « en grande partie accompli ».
Cette décision intervient alors que Tesla fait face à des répercussions tangibles liées à l’engagement public de son dirigeant. Vandalisme, appels au boycott, manifestations : la marque est prise pour cible dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis et en Europe.
Le directeur financier Vaibhav Taneja a précisé que « l’impact négatif du vandalisme et de l’hostilité injustifiée envers notre marque et nos employés a eu des conséquences sur certains marchés ».
Les chiffres du premier trimestre reflètent ces difficultés : Tesla a livré seulement 336 681 véhicules, soit une baisse de 13 % par rapport à l’an dernier. Le chiffre d’affaires atteint 19,33 milliards de dollars, en recul de 9 %, et le bénéfice net chute à 409 millions, soit une baisse de 71 %.
Outre l’environnement hostile, Tesla doit aussi faire face à une concurrence de plus en plus féroce et à une gamme de produits vieillissante, ce qui rend la situation d’autant plus complexe pour le constructeur californien.
