La junte a annoncé mardi 1er avril au soir la remise en liberté d’une cinquantaine de personnes, dont d’anciens ministres du régime civil renversé en juillet 2023 par un coup d’État, conformément aux recommandations des « assises nationales » de février.
L’annonce a été faite mardi 1er avril par le secrétaire général du gouvernement lors de la lecture d’un communiqué diffusé à la télévision nationale. Une cinquantaine de personnes ont ainsi été libérées au Niger, parmi lesquelles d’anciens ministres, des responsables politiques, un ancien ambassadeur, un journaliste ainsi que des militaires précédemment accusés de tentatives de coup d’État dans les années 2010. En revanche, le président renversé Mohamed Bazoum demeure en détention.
Le secrétariat général du gouvernement a précisé que ces remises en liberté s’inscrivent dans le cadre des recommandations des assises nationales pour la refondation.
Durant plusieurs minutes, la liste des personnes concernées a été détaillée. Parmi elles figurent Mahamane Sani Issoufou, ancien ministre du Pétrole et fils de l’ex-président Mahamadou Issoufou (2011-2021), qui avait participé aux assises. Ont également été libérés Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense, Ahmed Djidoud, ex-ministre des Finances, ainsi qu’Ibrahim Yacoubou, ancien ministre de l’Énergie.
Outre ces figures gouvernementales, plusieurs autres personnalités ont été concernées par cette mesure. C’est notamment le cas de Foumakoye Gado, président du PNDS, l’ancien parti au pouvoir, ainsi que du journaliste Ousmane Toudou. Ils avaient été arrêtés à la suite du putsch ayant conduit le général Abdourahamane Tiani, ex-chef de la garde présidentielle, à prendre le pouvoir. Ces individus étaient jusque-là détenus dans différentes prisons sous l’accusation de « complot visant à porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État ».