Des affrontements ont éclaté dans la soirée du dimanche 30 mars 2025 aux abords de Walikale-centre, situé dans l’est de la République Démocratique du Congo. Ces combats opposent les combattants de l’AFC/M23 aux miliciens Wazalendo, qui soutiennent les Forces armées congolaises (FARDC). Des sources locales font état de tirs d’armes légères et lourdes, bien qu’aucun bilan humain n’ait encore été confirmé. Toutefois, des dégâts matériels ont été signalés.
Ces violences surviennent alors qu’une médiation confidentielle se poursuit à Doha, au Qatar, entre les représentants du gouvernement congolais et ceux de l’AFC/M23. Ce processus de dialogue est maintenu sous un strict contrôle communicationnel, peu d’informations ayant filtré jusqu’à présent.
Un dialogue sous haute discrétion
Depuis une semaine, les échanges sont en cours dans la capitale qatarienne, avec la volonté affichée de préserver la confidentialité des négociations. Cette approche, selon des sources diplomatiques, aurait déjà permis d’organiser une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, alors que d’autres tentatives avaient échoué.
Les discussions restent toutefois au stade préliminaire. Les délégations ont d’abord été reçues séparément avant d’entamer une première rencontre directe. Selon des sources proches de la présidence congolaise, ces délégations sont composées principalement de spécialistes du renseignement et d’experts militaires. Cependant, du côté de l’AFC/M23, la prudence reste de mise.
Vers un deuxième round de discussions ?
D’autres sources diplomatiques indiquent que le mouvement politico-militaire conserve une certaine réserve, redoutant une répétition du scénario de juin 2024. À cette époque, Jean-Bosco Bahala, coordonnateur du programme de désarmement, avait rencontré des délégués de l’AFC/M23 en Ouganda. Mais de retour à Kinshasa, il avait été désavoué, démis de ses fonctions, puis placé en détention. Cette expérience pousse l’AFC/M23 à exiger des garanties avant d’approfondir les discussions.
Sur le plan pratique, les pourparlers ont connu un ralentissement ces derniers jours, notamment en raison de la fin du ramadan. Le premier round pourrait s’achever cette semaine, ouvrant la voie à une seconde phase qui aborderait des questions de fond.


