Demain, samedi 22 mars, Fanny Oursel, Présidente et fondatrice de l’Agence M&J, prendra la parole lors de la conférence « Elles ont osé, femmes pionnières d’hier et d’aujourd’hui – Les bâtisseuses de l’avenir », organisée par la Fondation Manassé à l’hôtel Hilton Paris Opéra. Cet événement mettra en lumière des femmes dont la détermination et la vision contribuent à façonner le monde de demain. Entrepreneure engagée, Fanny Oursel a su imposer son agence comme un acteur incontournable de son secteur. 54 ÉTATS l’a rencontrée pour retracer son parcours, évoquer les défis qu’elle a relevés et partager sa vision du leadership féminin. Diplômée d’HEC Paris, elle cumule plus de 17 ans d’expérience en conseil stratégique et en communication auprès de dirigeants, de personnalités politiques et d’organisations. Elle a occupé des postes de direction au sein de plusieurs médias et enseigne depuis une dizaine d’années l’intelligence économique, l’influence et le marketing digital. Fanny Oursel est également présidente de la Fondation Trust Her à Abidjan et en France, qui lutte contre les violences faites aux femmes et œuvre pour le développement de leurs droits.
54 ÉTATS : Votre parcours est riche et inspirant. Qu’est-ce qui vous a motivée à créer l’agence M&J, et quelle vision portiez-vous au départ ?
Fanny Oursel : J’ai occupé des postes de direction générale dans différents médias, notamment chez M6, avec une expertise en digital. En parallèle, j’enseigne depuis 15 ans l’intelligence économique, le management, l’influence et le digital. J’ai également fondé une organisation dédiée à la protection des droits des femmes.
La création de mon entreprise est la synthèse naturelle de ces expériences. J’étais convaincue qu’il était possible de développer une société avec un modèle inclusif, notamment en misant sur la formation de mes collaborateurs.
Avant de lancer mon entreprise, je voulais acquérir une légitimité solide dans le conseil, me permettant d’apporter des analyses pertinentes et innovantes. Mon objectif était aussi de proposer une approche différente de mon métier, en intégrant une méthodologie propre, liée à l’intelligence économique.
54 ÉTATS : En tant que femme entrepreneure, quels ont été les plus grands défis que vous avez dû relever, et comment avez-vous su les transformer en opportunités ?
Fanny Oursel : L’un des premiers défis a été de travailler sur un projet avec le Président Obama. Il fallait convaincre que nous étions en mesure de rassembler des chefs d’entreprise et des dirigeants autour de cette initiative. C’était un véritable test pour moi, et je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont fait confiance, notamment Bruno Benchetrit, une personne remarquable.
Un autre défi majeur a été le déploiement de mon entreprise en Afrique.
Il m’a fallu prouver qu’une femme pouvait s’implanter sur le continent et y développer une activité florissante.
54 ÉTATS : Votre agence s’est imposée comme un acteur incontournable dans son domaine. Quels sont vos axes stratégiques pour son développement futur ?
Fanny Oursel : Notre agence est spécialisée en stratégie d’entreprise, communication et influence. Aujourd’hui, nous employons des collaborateurs au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Le bureau d’Abidjan constitue notre « preuve de concept », avant un déploiement progressif dans d’autres pays. L’objectif est de structurer un groupe à l’échelle du continent africain.
54 ÉTATS : Le 22 mars, vous interviendrez lors de la conférence organisée par la Fondation Manassé, « Elles ont osé ». Qu’évoque pour vous ce thème et en quoi les femmes d’aujourd’hui jouent-elles un rôle clé dans la construction du monde de demain ?
Fanny Oursel : Le terme « osé » me fait penser à ces femmes qui ont ouvert la voie à notre émancipation : Élisabeth Badinter, Simone Veil, Rosa Parks, Simone de Beauvoir… Qu’elles viennent du monde littéraire, scientifique ou politique, elles ont eu le courage d’agir et de faire évoluer la société.
Je crois profondément que la vie est un héritage. Nos actions ont un impact, aujourd’hui et demain. Nous avons le devoir de participer à l’émancipation des femmes, de les protéger et de dénoncer les comportements inacceptables dont elles peuvent être victimes.
Les droits des femmes restent fragiles. Il suffit de regarder la situation en Afghanistan et dans tant d’autres pays pour s’en rendre compte…
