En visite de travail à Abidjan, le président ghanéen John Dramani Mahama a rencontré son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Les échanges ont porté sur le renforcement des liens bilatéraux, la coopération économique et les défis sécuritaires de la région. Mais un point clé de la rencontre a été l’appel commun lancé aux autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour qu’elles réintègrent la Cédéao.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux acteurs majeurs de l’organisation régionale, insistent sur la nécessité pour les pays de l’Alliance des États du Sahel de revenir dans le giron communautaire. Selon les deux dirigeants, l’unité des États d’Afrique de l’Ouest est primordiale pour affronter les enjeux économiques et sécuritaires. Alassane Ouattara a ainsi encouragé son homologue ghanéen à user de son influence pour favoriser une médiation avec ces nations.
Un espoir de réconciliation malgré les tensions
John Dramani Mahama reste optimiste quant à un éventuel retour des États concernés. « Il vaut mieux être unis à 15 que divisés », a-t-il affirmé, soulignant l’importance du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour la stabilité régionale. La Cédéao a d’ailleurs accordé un délai de six mois à ces pays pour reconsidérer leur position.
Toutefois, les gouvernements de Bamako, Ouagadougou et Niamey maintiennent leur position et considèrent leur départ comme définitif. Le bras de fer entre ces États et l’organisation régionale reste donc entier, malgré les efforts de dialogue engagés.