Les tensions demeurent vives dans la région du Haut-Nil, au nord-est du Soudan du Sud, avec des affrontements qui continuent de marquer la situation cette semaine. L’armée sud-soudanaise a intensifié les combats, bombardant des positions de l’opposition ainsi que des lieux de mobilisation de la White Army, une milice communautaire qui soutient le vice-président et opposant, Riek Machar. La ville de Nasir a été particulièrement touchée, avec des combats violents qui ont éclaté mi-février, exacerbant encore la crise actuelle.
Malgré les appels à la désescalade, la situation semble se détériorer. L’armée sud-soudanaise a récemment émis un ultimatum à l’opposition, menaçant d’intensifier les bombardements sur Nasir si aucune action n’était entreprise pour désarmer les milices et dissiper les tensions. De son côté, l’opposition, dirigée par Riek Machar, a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions et de chercher une solution diplomatique.
Les barges militaires envoyées par l’armée sud-soudanaise, officiellement pour permettre une rotation des troupes à Nasir, sont au centre des affrontements. Ces barges ont été attaquées par la White Army dans le comté de Ulang vendredi, mais l’armée affirme avoir repoussé l’attaque.
Le 28 février, Riek Machar a demandé une rencontre avec le président Salva Kiir pour discuter de la dégradation de la situation sécuritaire. Cependant, aucune rencontre n’a eu lieu à ce jour. Ce samedi 1er mars, le porte-parole de l’armée a averti que des capacités aériennes supérieures seraient déployées en soutien aux opérations militaires, menaçant ainsi une nouvelle escalade.
L’opposition a qualifié cette situation de « guerre de propagande » et a nié toute implication directe de ses forces dans les combats en cours. Un porte-parole de Riek Machar a également regretté l’incapacité de déployer les forces armées unifiées, comme prévu par l’accord de paix, dans la région de Nasir.