La première journée complète de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis, le mardi 21 janvier, a débuté par un office national à l’église. L’évêque y a appelé à la compassion pour les communautés LGBT+ et les immigrants, deux groupes particulièrement visés par certaines des premières mesures du nouveau président. La journée s’est conclue par des annonces majeures à la Maison-Blanche.
Un investissement colossal dans l’intelligence artificielle
Donald Trump a dévoilé un projet économique d’envergure : la construction de data centers dédiés à l’intelligence artificielle, pour un investissement total de 500 milliards de dollars sur plusieurs années. Dix de ces gigantesques centres de serveurs seront initialement construits au Texas, avant d’être déployés ailleurs aux États-Unis. Selon le président, ce projet pourrait créer près de 100 000 emplois à court terme.
Pour cette annonce, il était accompagné de figures majeures du secteur des technologies, qui ont salué cette initiative.
La question des droits de douane
Le président a également abordé les questions commerciales et diplomatiques, annonçant l’instauration de droits de douane sur les produits importés de Chine (10 % à partir du 1er février), du Mexique et du Canada (25 %). En parallèle, il a menacé d’imposer des taxes similaires aux produits européens et a insisté sur la nécessité pour les pays de l’OTAN d’augmenter leurs dépenses militaires, notamment pour soutenir la défense de l’Ukraine face à la Russie.
Concernant cette dernière, Donald Trump a promis de discuter avec Vladimir Poutine et envisage un renforcement des sanctions contre Moscou.
Un démarrage controversé
Fidèle à son style provocateur, Donald Trump a envoyé un signal fort à ses opposants. Il a retiré la protection du Secret Service à son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, tout en poursuivant ses promesses de campagne, notamment sur l’immigration et l’économie.
Des électeurs divisés
À Atlanta, certains Américains se réjouissent de ce début de mandat. Samuel, ouvrier de 25 ans, voit dans les mesures économiques un renouveau pour la classe ouvrière, malgré les inquiétudes que pourraient susciter les mesures anti-immigration.
Rod, 64 ans, se dit confiant dans les politiques du nouveau président, qu’il compare à Ronald Reagan.
Cependant, d’autres voix s’élèvent contre les premières décisions présidentielles, notamment celles ciblant les droits des personnes transgenres et LGBTQ+.
Mesures anti-discrimination abrogées
Donald Trump a signé un décret affirmant qu’il n’existe que deux sexes reconnus par l’État, une décision qui impose une stricte conformité entre le sexe biologique et les documents d’identité. Cela a suscité de vives critiques des associations LGBTQ+, inquiètes pour leurs droits et leur visibilité.
Kendra Gayle Lee, libraire à Atlanta, témoigne de l’inquiétude grandissante au sein de la communauté. « Beaucoup de nos clients sont tristes et craignent pour leur avenir. C’est un retour en arrière. »
Dans un autre quartier, Nathalie, trentenaire, critique ces décisions qu’elle considère comme un détournement des vrais enjeux politiques. « Les personnes trans existent. Vous ne pouvez pas effacer leur existence. »
Une présidence sous haute tension
Dès son entrée en fonction, Donald Trump a abrogé 78 décrets de son prédécesseur, dont une douzaine visant à lutter contre les discriminations. Si ses électeurs saluent son dynamisme, ces mesures divisent profondément le pays.