Le Nigeria rejoint les pays partenaires des BRICS au même titre, en Afrique, que l’Éthiopie, l’Algérie et l’Ouganda et, hors Afrique, la Biélorussie, la Bolivie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie et la Thaïlande. L’annonce a été faite par le ministère des Affaires étrangères brésilien, dans un communiqué, le Brésil exerçant actuellement la présidence tournante de l’organisation. Cette catégorie spéciale de pays partenaires a été créée en octobre dernier lors du sommet de Kazan. Elle permet de participer aux activités du groupe sans pour autant avoir un pouvoir décisionnel, en attendant une intégration formelle à l’organisation.
Sixième pays le plus peuplé au monde et premier sur le continent africain, le Nigeria est « l’une des plus grandes économies d’Afrique » et possède « des intérêts convergents avec les autres membres du groupe », selon le communiqué brésilien. Ce dernier souligne également que le Nigeria agit « activement dans le renforcement de la coopération Sud-Sud et dans la gouvernance mondiale », des thèmes prioritaires de la présidence brésilienne actuelle.
L’adhésion du Nigeria est perçue comme une opportunité pour de nouveaux partenariats et un renforcement de la coopération. Il est à noter qu’il n’existe pas de cahier des charges formel pour rejoindre les BRICS, mais un partage d’une « vision commune » et un engagement à ne pas imposer de sanctions à certains membres du groupe.
Un enjeu majeur pour les BRICS réside dans la « souveraineté financière ». Le groupe travaille actuellement à la création de sa propre banque, visant à renforcer son indépendance économique. Aujourd’hui, les BRICS représentent près de la moitié de la population mondiale et plus d’un tiers du PIB mondial.
Formé en 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, les BRICS ont accueilli l’Afrique du Sud en 2010. Depuis le 1er janvier 2024, de nouveaux membres ont rejoint le bloc, notamment l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis.