Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a adressé une sévère mise en garde à ses ministres lors du premier Conseil de l’année, tenu le jeudi 9 janvier. Le chef de l’État a exprimé sa préoccupation face aux « absences massives et répétées » de certains membres du gouvernement, particulièrement en fin d’année, où plusieurs auraient préféré « passer des vacances à l’étranger » plutôt que de participer aux délibérations ministérielles. Ce discours a été diffusé deux jours plus tard, le samedi 11 janvier au soir.
« Affaires personnelles » et image publique
Dans un ton professoral, Faustin-Archange Touadéra a reproché à certains ministres d’avoir consacré davantage de temps à des missions à l’étranger sans bénéfice réel pour le pays, à leurs affaires personnelles et à leur image sur les réseaux sociaux, au détriment de leurs responsabilités publiques. Il a déploré leur manque d’engagement dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens centrafricains.
Des mesures envisagées
Le président a menacé de réduire les autorisations de soins à l’étranger, dénonçant des prolongations qu’il a qualifiées de « fallacieuses ». Il a également exhorté le Premier ministre Félix Moloua à faire preuve de fermeté pour corriger ces dysfonctionnements au sein du gouvernement.
Critiques de l’opposition
L’opposition, toutefois, n’a pas été convaincue par ce discours. Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, a qualifié cette intervention de « purement démagogique », reprochant au président Touadéra de dénoncer publiquement l’incompétence de certains ministres tout en leur renouvelant sa confiance.
Alors qu’il entame la dernière année de son mandat, Faustin-Archange Touadéra semble vouloir donner un nouvel élan à son équipe gouvernementale, même si les critiques pointent une contradiction entre les paroles et les actes.