Le Tchad poursuit ce dimanche 29 décembre son triple scrutin, marquant la fin de trois années de transition politique. Hier, les premiers à voter étaient la diaspora, les militaires et les populations nomades. Aujourd’hui, c’est au tour de la majorité des électeurs inscrits de se rendre aux urnes.
Dans un climat sécuritaire renforcé, des électeurs se sont mobilisés dès ce matin près de la présidence, où le chef de l’État, Mahamat Idriss Itno, récemment élevé au rang de Maréchal, a lui-même accompli son devoir civique. Il a exhorté les Tchadiens à voter en masse, soulignant l’importance de la participation, alors qu’une partie de l’opposition a appelé au boycott.
Cependant, des retards dans l’ouverture de plusieurs bureaux de vote ont été signalés dans la capitale. Ces retards seraient liés à des températures fraîches et à des défis logistiques, tels que des urnes et bulletins arrivant tardivement, ou encore l’absence d’observateurs nationaux et internationaux à certains endroits.
Malgré ces difficultés, les premiers résultats de participation enregistrés lors de la journée d’hier affichent des chiffres remarquables. Selon un responsable de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), 72 % des militaires et 54 % des populations nomades se sont exprimés dans les urnes. Cet enthousiasme s’explique notamment par le caractère historique de ce triple scrutin, combinant élections législatives, provinciales et locales, ainsi que par l’absence de législatives depuis 2011.
Ce processus électoral inédit constitue une étape cruciale pour le Tchad, visant à consolider les bases de son avenir démocratique après une période de transition marquée par de nombreux défis.
