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lundi, novembre 17, 2025

Tensions entre le Niger et le Nigeria : accusations et démentis

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Le Niger accuse, le Nigeria dément

Le ministère des Affaires étrangères du Nigeria a publié, ce samedi 21 décembre 2024, un communiqué rejetant fermement les accusations portées par le Niger. Niamey avait accusé son voisin de « servir de base arrière à la déstabilisation du Niger » en complicité avec certaines puissances étrangères et des dignitaires de l’ancien régime en exil au Nigeria.

Cette crise diplomatique s’est intensifiée après que le gouvernement nigérien a convoqué une représentante de l’ambassade du Nigeria à Niamey pour exiger des explications. En réponse, Abuja a exprimé son « inquiétude » face à ces accusations, qualifiées de « sans fondement » par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères nigérian. Ce dernier a également démenti la présence de troupes étrangères dans le nord du Nigeria, affirmant que ces allégations « doivent être rejetées dans leur intégralité ».

Sabotages du pipeline : une controverse explosive

Ces accusations interviennent dans un contexte déjà marqué par des incidents sécuritaires préoccupants. Le pipeline stratégique qui transporte le pétrole nigérien jusqu’au port béninois a été saboté à trois reprises en moins de deux semaines. Niamey affirme que ces actes de sabotage ont été perpétrés par des groupes armés venant du Nigeria, des accusations catégoriquement rejetées par Abuja.

Dans son communiqué, le Nigeria pointe du doigt le groupe terroriste Lakurawa comme principal responsable de ces attaques. Cependant, l’échange d’accusations entre les deux pays complique la recherche d’une solution pour sécuriser cette infrastructure cruciale pour l’économie nigérienne.

Des relations déjà fragilisées depuis 2023

Cette escalade verbale s’inscrit dans un contexte de relations bilatérales tendues depuis le coup d’État militaire au Niger en 2023. Les nouvelles autorités nigériennes ont suscité de vives critiques régionales en annonçant la création de l’Alliance des États Sahéliens (AES) et leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Face à ces bouleversements, les deux voisins, autrefois liés par des intérêts économiques et sécuritaires communs, peinent à trouver un terrain d’entente. La crise actuelle souligne la nécessité d’un dialogue renforcé pour éviter une détérioration supplémentaire de leurs relations.

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