Un engagement pour surmonter les différends historiques
Le 12 décembre 2024, la Commission de l’Union africaine a salué un accord significatif entre la Somalie et l’Éthiopie. Cet accord, signé à Ankara par le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali, marque une étape importante pour résoudre les tensions persistantes entre les deux voisins de la Corne de l’Afrique.
Cet engagement vise à dépasser les différences sur des questions sensibles telles que l’accès à la mer pour l’Éthiopie. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a qualifié cet accord d’« acte important de haute responsabilité » et a encouragé les deux pays à mettre rapidement en œuvre les engagements pris.
Les détails de l’accord : accès à la mer et coopération économique
Selon le texte de l’accord, les parties se sont engagées à « abandonner les divergences d’opinion et les questions litigieuses, et à aller résolument de l’avant dans la coopération en vue d’une prospérité commune ». Un des points cruciaux concerne l’accès maritime de l’Éthiopie, pays enclavé depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1991. L’accord garantit un accès à la mer « fiable, sûr et durable » sous la souveraineté de la Somalie.
Les discussions techniques doivent commencer avant la fin de février 2025 et se conclure dans un délai de quatre mois. Toute divergence sera résolue par le dialogue, avec un soutien extérieur si nécessaire. Les deux pays ont également convenu de renforcer leurs accords commerciaux et bilatéraux pour promouvoir la stabilité et la croissance économique dans la région.
Réactions internationales et perspectives d’avenir
L’organisation sous-régionale est-africaine, l’Intergovernmental Authority on Development (Igad), a salué cet accord en soulignant son importance pour la stabilité et la prospérité de la Corne de l’Afrique. Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l’Igad, a applaudi ces efforts diplomatiques qui visent à surmonter des défis communs.
Cet accord constitue une avancée majeure dans une région souvent marquée par des conflits prolongés. Les engagements pris par Mogadiscio et Addis-Abeba ouvrent la voie à une nouvelle ère de coopération régionale, essentielle pour relever les défis socio-économiques et politiques auxquels ces deux pays sont confrontés. Leur volonté de dialogue et de partenariat pourrait servir de modèle à d’autres nations africaines engagées dans des processus similaires.
L’accord établit une base pour un avenir commun et montre que même les différends historiques peuvent être surmontés grâce à une volonté politique forte et à des efforts diplomatiques soutenus. La mise en œuvre de cet accord sera déterminante pour sa réussite et l’amélioration des relations entre ces deux grandes nations de la Corne de l’Afrique.


