Le Ghana a choisi le changement. John Mahama, candidat du National Democratic Congress (NDC), a remporté l’élection présidentielle, marquant un retour au pouvoir de son parti. Parallèlement, le NDC aurait également remporté la majorité aux élections législatives, consolidant ainsi sa position politique.
Une victoire décisive et reconnue
Le vice-président sortant, Mahamudu Bawumia, candidat du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir, a officiellement reconnu sa défaite dès le lendemain du scrutin, samedi 7 décembre. Lors d’une conférence de presse tenue à Accra, il a déclaré : « Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement, et nous respectons ce choix avec humilité. » Il a également confirmé avoir appelé John Mahama pour le féliciter. Sur son compte X, John Mahama a remercié son adversaire pour cet acte démocratique et souligné l’importance d’un Ghana uni dans cette transition.
Une élection marquée par la crise économique
La campagne électorale a été dominée par les préoccupations économiques. Premier producteur d’or en Afrique et deuxième producteur mondial de cacao, le Ghana fait face à une inflation galopante et un endettement critique, l’ayant contraint à solliciter un prêt de trois milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI). Ces difficultés ont alimenté le mécontentement populaire, fragilisant le parti au pouvoir. Bien que Mahamudu Bawumia ait tenté de se distancier des critiques concernant la gestion de la crise économique, le coût élevé de la vie a joué un rôle central dans les choix électoraux.
Un retour du NDC dans un paysage politique partagé
Depuis le retour au multipartisme en 1992, le Ghana a vu ses deux principaux partis, le NPP et le NDC, se succéder au pouvoir de manière quasi équilibrée. La victoire de John Mahama marque donc un nouvel épisode dans cette alternance politique, mais aussi une opportunité pour le Ghana de réévaluer ses priorités face aux défis économiques et sociaux pressants.
Avec cette transition, les regards sont désormais tournés vers le futur gouvernement de John Mahama, qui devra s’atteler à stabiliser l’économie et répondre aux attentes de la population.