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mardi, novembre 18, 2025

Sénégal : l’ancien président Macky Sall en tête de liste pour la coalition de l’opposition sénégalaise

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Au Sénégal, les législatives du 17 novembre s’annoncent-elles comme un second tour de la présidentielle prévue en mars 2024 ? La coalition d’opposition Takku Wallu Sénégal a désigné l’ex-président Macky Sall en tant que tête de liste nationale, tandis que le parti au pouvoir, le Pastef, a choisi le Premier ministre Ousmane Sonko pour briguer une majorité à l’Assemblée nationale. Ce face-à-face entre deux poids lourds de la scène politique sénégalaise confère à ces élections un air de duel anticipé.

Macky Sall, ancien président du Sénégal, a été désigné tête de liste de la coalition qui rassemble son parti, l’APR, ainsi que le PDS de Karim Wade et une centaine d’autres mouvements. Selon Pape Mahawa Diouf, cadre de l’APR, ce choix s’est imposé naturellement, grâce à « la personnalité et le bilan » de Macky Sall, qui ont fait l’unanimité au sein de cette alliance, à laquelle il a largement contribué ces derniers jours. « C’est une personnalité très forte, donc en toute logique, c’est lui qui porte le projet électoral de la coalition », a-t-il ajouté.

Le retour potentiel de Macky Sall au Sénégal, après avoir quitté la scène politique suite à la passation de pouvoir avec Bassirou Diomaye Faye, marque le véritable début de la campagne pour les élections législatives. Six mois après une défaite significative à la présidentielle, la question se pose : son camp réussira-t-il à rassembler l’opposition et à créer une dynamique pour imposer une cohabitation au Pastef, le parti actuellement au pouvoir ?

Lors des deux dernières alternances, les électeurs sénégalais ont confirmé aux législatives leur choix fait à la présidentielle. Comme le souligne Moussa Diaw, professeur en sciences politiques : « Six mois après, il est peu probable que les Sénégalais aient changé d’avis. »

Toutefois, l’opposition se retrouve divisée entre trois grandes coalitions. L’une est dirigée par Macky Sall, l’autre par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, et la dernière par le maire de Dakar, Barthélémy Dias. Ces coalitions peinent à s’accorder sur une stratégie électorale commune pour éviter la dispersion des voix. L’idée d’appeler à voter pour la liste la mieux placée de l’opposition dans chaque département reste un enjeu clé, mais pour l’instant, un accord n’a été trouvé que dans deux départements sur les 46 que compte le pays.

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