C’est peut-être le début d’un bras de fer entre l’État sénégalais et l’entreprise australienne Woodside. Les médias révèlent que la compagnie qui exploite le gisement de pétrole de Sangomar s’est vu infliger un redressement fiscal de plus de 41 milliards de francs CFA, soit 62,5 millions d’euros. Mais Woodside conteste la procédure.
Début juin, l’entreprise australienne Woodside a reçu une notification concernant un redressement fiscal majeur au Sénégal. Selon nos confrères du journal Libération, le montant du redressement aurait dû être plus élevé, après la découverte par la direction générale des impôts sénégalaise de manquements significatifs aux règles fiscales.
Un porte-parole de Woodside a indiqué que l’entreprise conteste la procédure devant la justice sénégalaise mais n’a pas confirmé le montant exact du redressement. La société assure respecter les lois et réglementations locales dans tous les pays où elle opère. Les services fiscaux sénégalais n’ont pas commenté l’affaire. Selon les médias, le montant du redressement est évalué à 62,5 millions d’euros.
Enjeux considérables
La plateforme de Sangomar, située au large de Dakar, est détenue à 82% par Woodside, et les premiers barils de pétrole ont été extraits début juin. L’objectif de production de 100 000 barils par jour pourrait générer des revenus significatifs pour l’État sénégalais ainsi que pour Woodside. En réponse à ces développements, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé en juillet son intention de renégocier tous les contrats d’hydrocarbures afin d’optimiser les ressources du pays.
