Le scrutin initialement prévu pour le 20 avril a été repoussé par le gouvernement togolais afin de mener des consultations sur une nouvelle Constitution, suscitant des critiques de la part de plusieurs partis d’opposition qui y voient une manœuvre visant à prolonger le mandat du président Faure Gnassingbé.
Face à cette situation, les partis d’opposition se sont réunis le mercredi 10 avril pour définir leur position suite à l’appel lancé par le corps électoral. L’Alliance nationale pour le Changement (ANC), contactée par 54 ÉTATS, a annoncé sa décision de participer aux élections. Cependant, son porte-parole, Éric Dupuy, a déploré le « mépris » du pouvoir, affirmant que cette annonce surprise visait à entraver l’organisation de l’opposition.
Pendant ce temps, les opposants maintiennent leur programme de manifestations contre la nouvelle Constitution, bien que celles-ci aient été interdites par le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awaté. Ce dernier justifie cette décision par le fait que l’annonce des opposants a été faite tardivement et que l’itinéraire choisi à Lomé était jugé trop proche des camps militaires, des zones commerciales et de la route nationale 1.
En réponse à cette interdiction, les manifestants ont modifié leur parcours et réduit leurs mobilisations aux vendredi 12 et samedi 13 avril, les jours d’ouverture de la campagne électorale.
Dans sa réaction du même jour, le gouvernement a appelé les organisateurs à la retenue, tout en soulignant leur intention présumée d’étendre la manifestation dans toute la ville, en perturbant les écoles et en « s’attaquant systématiquement aux domiciles de députés préalablement ciblés ».