Ce dimanche, les Tchadiens sont appelés aux urnes pour un référendum visant à décider de l’adoption ou du rejet d’une nouvelle constitution. Celle-ci est conçue pour faciliter la transition vers des élections et le retour des civils au pouvoir.
Le 17 décembre, les Tchadiens sont appelés à exprimer leur avis par référendum sur une nouvelle Constitution, envisagée comme un préalable à des élections et au retour des civils au pouvoir. Cette initiative avait été promise par la junte militaire il y a deux ans et demi, mais son échéance a été repoussée à fin 2024.
Le camp du oui semble bénéficier d’une position favorable, soutenu par une campagne de grande envergure menée par le pouvoir militaire, qui a éclipsé les efforts du camp du ‘non’ et du boycott. Notamment, l’un des principaux opposants, Succès Masra, s’est rallié au pouvoir en appelant à voter ‘oui’, alors que l’opposition demeure divisée et fait face à une répression violente depuis plus d’un an.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 h (6 h GMT) et devront fermer à 17 h (16 h GMT). Les résultats officiels provisoires sont attendus pour le 24 décembre, devant être validés par la Cour suprême le 28 décembre.
Dans un bureau de vote de N’Djamena, à proximité du palais présidentiel, une file de votants s’est formée, incluant le président Déby lui-même. Celui-ci a déclaré : Chaque bulletin déposé dans l’urne est un pas de plus vers la stabilité et la prospérité pour notre pays.
À N’Djamena, les affiches pour le ‘oui’ inondent les murs, préconisant une Constitution en faveur d’un ‘État unitaire et décentralisé’, qui ne semble guère différer de celle abrogée en 2021 par les militaires, instaurant un régime où le chef de l’État détient l’essentiel du pouvoir. Une partie de l’opposition, favorable au ‘non’, plaide en faveur du fédéralisme, tandis que le camp du ‘oui’ soutient que l’État unitaire est le seul moyen de préserver l’unité, le fédéralisme risquant de favoriser ‘le séparatisme’ et le ‘chaos’. »


